Les troubles musculosquelettiques, au même titre que les maladies cardio-vasculaires et autres états d’anxiété, font partie de la réalité des atteintes physiques et psychiques atteignant des milliers d’enseignants chaque année. Bon nombre de ces derniers attribuent leur souffrance à la nature même de leur emploi, alors que d’autres sont contraints à cumuler les jours de congé maladie pour pallier le problème.
Selon la classe et l’activité enseignée, les professeurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. Au Royaume-Uni, l’étude de l’université de Loughborough indique que trois enseignants du primaire sur quatre souffrent d’un malaise et de douleurs permanents dus à des problèmes de dos, d’épaules et de cou. En outre, une enquête menée auprès d’enseignants et assistants en classes maternelles et élémentaires y a quelques années par le cabinet de conseil britannique Jolly Back, a révélé que :
- 88 % des personnes interrogées avaient souffert de maux de dos
- 73 % avaient connu des douleurs au niveau du cou et des épaules
- 53 % avaient déjà eu des problèmes aux genoux
- 33 % avaient souffert de problèmes de hanche
L’enquête a également révélé que 82 % des enseignants et assistants en classes maternelles et élémentaires souffraient de troubles musculosquelettiques (TMS) à raison d’une fois par semaine ou plus et que 38 % avaient pris des congés pour cause de TMS.
Parmi les événements déclencheurs de troubles musculosquelettiques, on retrouve notamment les gestes suivants :
- Se pencher au-dessus des tables basses
- Être assis sur des chaises d’enfants
- Être à genoux sur le sol ou sur des tables basses
Malgré ces difficultés, il semblerait que les problèmes liés aux douleurs corporelles des enseignants et professionnels de la petite enfance et de l’éducation soient sous-estimés. Les raisons qui expliquent ceci sont nombreuses :
- Les TMS sont souvent considérés comme « faisant partie du travail » et acceptés comme tels ;
- Les intéressés ne savent pas reconnaître et/ou signaler les problèmes à leur hiérarchie ;
- Les enseignants et auxiliaires craignent que leurs douleurs ne mettent leur carrière en péril et préfèrent en faire abstraction si les douleurs sont gérables.
Les enseignants à la hauteur des élèves
Tout laisse à penser que les pratiques d’enseignement modernes ont maximisé le problème. Les enseignants et les autres acteurs dans les écoles maternelles et élémentaires passent aujourd’hui peu de temps assis derrière leur bureau. Ils sont encouragés à interagir plus étroitement avec les élèves, notamment dans les classes de maternelle ou d’enfants en bas âge. Ces professionnels sont donc naturellement amenés à se pencher au-dessus des enfants ou vers les petits, lorsque ces derniers sont assis devant des tables basses, par exemple.
Les chaises et les tables de classe sont conçues en fonction des besoins des élèves, notamment de leur taille moyenne, plutôt que des adultes, en particulier dans les classes de petite enfance. Le personnel qui se déplace dans la salle de classe pour aider et soutenir les élèves s’assoit souvent sur ces chaises. Il en résulte souvent une gêne et des crampes, sans parler du risque réel de développer des TMS à long terme.
Bien évidemment, si l’enseignant a tout intérêt à se mettre à la hauteur des élèves, il n’en reste pas moins qu’il n’est pas nécessaire pour le professionnel de rester assis en permanence. En outre, la position debout prolongée engendre des difficultés et des troubles multiples, comme l’apparition de varices, une mauvaise circulation sanguine, un gonflement douloureux des pieds et des jambes, des douleurs articulaires, des lombalgies…
Par conséquent, pour les professionnels de la petite enfance et les enseignants des classes de maternelle et du primaire, ni la position assise constante ni la position debout constante ne constituent une solution à privilégier en classe. L’idéal est donc de prendre des dispositions permettant aux enseignants de varier leur travail afin qu’ils puissent s’asseoir – sur des chaises appropriées – ou se tenir debout, marcher, etc. comme bon leur semble.
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