En dépit d’une prise de conscience des entreprises pour lutter contre les troubles musculosquelettiques, véritable fléau directement corrélé à l’absentéisme, la baisse de productivité et la qualité de vie au travail, il est parfois difficile pour une entreprise d’envisager un investissement à long terme pour les prévenir. Les nombreux facteurs d’exposition, leur impact à moyen et long terme sur la santé et les bénéfices tirés des mesures qui visent à prévenir les TMS sont, souvent, l’une des raisons pour lesquelles les actions de prévention et les investissements à réaliser sont écartés des priorités des dirigeants et responsables des achats.
Si l’on s’intéresse aux coûts des TMS pour l’entreprise, il faut distinguer :
Les coûts directs
Ces coûts sont directement imputables aux troubles musculosquelettiques des salariés et à la manière dont ils sont gérés. Il est aisé de les quantifier puisqu’ils concernent les cotisations d’assurance maladie, les indemnités versées aux salariés absents pour maladie, les sommes dépensées pour aménager le poste de travail et le temps passé pour gérer et administrer les dossiers des collaborateurs concernés.
Les études de l’ANACT montrent que les coûts directs pour l’ensemble des salariés de l’entreprise, qu’ils soient touchés ou non par un trouble musculosquelettique, varient de 100 à 500 euros par an et par salarié.
Les coûts de régulation
Ces coûts sont plus délicats à estimer puisqu’ils sont liés aux problèmes engendrés par les TMS. Ces problèmes sont de trois ordres : l’absentéisme et les départs, la perte de productivité et les délais et baisse de qualité occasionnés (diminution de la capacité de production).
Les coûts stratégiques
Essentiellement visibles à moyen et long terme, les coûts stratégiques sont liés à la faculté de l’entreprise à se développer. Ces coûts ne se calculent pas comme les précédents, puisqu’ils concernent le personnel (risque de conflit, QVT…), la production (plus de temps requis pour effectuer une même tâche), les commandes (en raison d’une augmentation du prix des produits) ou encore éthique (mauvaise image de l’entreprise).
Quelques chiffres
Du côté des chiffres, plusieurs tendances ont été publiées par rapport aux coûts stratégiques des TMS :
– De 6 800 à 11 200 euros (soit 10 à 30 fois les coûts directs) selon l’ISEOR
– 17 000 euros + un arrêt de 220 jours pour un TMS à l’épaule selon la CPAM des Pays de Loire
– 12 780 euros + un arrêt de 151 jours pour un problème de canal carpien
– 52 759 euros + 298 jours d’arrêt pour une tendinite de la coiffe des rotateurs (épaule)
– 18 220 euros + 195 jours d’arrêt maladie pour une épicondylite
Pour les entreprises, la prévention des TMS revient à prendre conscience de l’enjeu économique qu’ils présentent à court, moyen et long terme. Ergofrance, spécialiste de l’ergonomie et la santé au travail, propose des solutions visant à prévenir et à lutter contre les TMS. Contactez nos conseillers commerciaux pour en parler.