Une étude récente de l’IFOP pour Percko, spécialiste des solutions de maintien de la colonne vertébrale, révèle que plus de deux salariés sur trois souffrent ou ont souffert d’un mal de dos. En 2022, les chiffres ont montré que ce trouble musculosquelettique (ou TMS) était plus le plus répandu en 2022, devant les douleurs aux épaules et à la nuque (58 %), au genou (38 %), au poignet (30 %) et au coude (15 %). Au total, 77 % des personnes interrogées déclarent que leurs douleurs sont liées à leur travail. En ligne de mire, les télétravailleurs à temps complet, particulièrement touchés par le mal de dos : 46 % en souffrent au moins une fois par semaine. Les travailleurs manuels et les femmes, quant à eux, sont également concernés. Pointé du doigt comme étant la cause principale des douleurs : le manque d’équipements adaptés.
Cette étude, comme beaucoup d’autres avant elle, met en exergue un fléau qui n’est pas uniquement réservé aux travailleurs manuels. Qui est concerné par le mal de dos ? Ergofrance se penche sur la question.
Mal de dos : tous touchés !
Sur le site Ameli.fr, les informations mises à disposition des entreprises comme du grand public permettent de comprendre que le mal de dos affecte la plupart des secteurs d’activité. À titre d’exemples :
L’aide à la personne :
Chaque année, le mal de dos occasionne 2,3 millions de journées de travail perdues dans le secteur de l’aide et des soins à la personne, soit 10 800 emplois à temps plein. Au titre des études, la première cause de mal de dos dans le secteur de l’aide à la personne serait le port ou le transport de charges et de personnes (46% des cas). Au-delà du coût humain, l’impact économique est considérable : 200 millions d’euros de cotisations accidents du travail / maladies professionnelles sont dépensés chaque année, en plus des coûts indirects.
Le transport et la logistique
1,1 million de journées de travail sont perdues chaque année dans le secteur du transport et de la logistique. Rapporté au nombre d’emplois à temps plein, le calcul équivaut à 5 000 postes. Comme pour le secteur précédent, la première cause de mal de dos dans le transport et la logistique est le port ou transport de charges (43% des cas). L’impact économique est, lui aussi, important : 90 millions d’euros de cotisations accidents du travail / maladies professionnelles sont dépensés chaque année.
Le commerce
Dans le secteur du commerce, 1,1 million de journées de travail sont perdues en raison de mal de dos des salariés. Ce sont essentiellement la grande distribution et le commerce de gros et d’équipements de foyer qui sont impactés, avec l’équivalent de 5 000 emplois à temps plein touchés chaque année. En monnaie sonnante et trébuchante, le coût des cotisations accidents du travail / maladies professionnelles est de 90 millions d’euros par an.
La collecte et le recyclage des déchets
Ils sont nombreux à être concernés par le mal de dos dans le secteur de la collecte et du recyclage des déchets. Chaque année, 105 000 journées de travail sont perdues, soit l’équivalent de 500 emplois à temps plein. Le port de charges serait la cause du problème dans 39% des cas. Là aussi, l’impact économique est considérable, avec 10 millions d’euros de cotisations accidents du travail / maladies professionnelles dépensés chaque année, en plus des coûts indirects.
Le mal de dos : une souffrance dont on ne parle pas ?
Il faut se rendre à l’évidence : le mal de dos est parfois considéré comme un sujet tabou. Les raisons qui expliquent les non-dits sont nombreuses… Tout d’abord, le mal de dos est souvent considéré comme un problème banal ou comme un signe de vieillissement. Ce fait, à lui seul, peut dissuader les personnes souffrant de douleurs de parler de leurs symptômes à leur entourage, et encore moins à leur employeur.
En outre, le mal de dos est souvent associé à des activités physiques, pouvant conduire à des jugements négatifs sur les intéressés, perçus comme peu performants ou peu inquiets quant à leur propre santé.
Autre raison d’un éventuel tabou, et non des moindres : le mal de dos peut être difficile à diagnostiquer et à traiter. Les personnes qui souffrent de douleurs dorsales peuvent ainsi être facilement découragées et réticentes à parler de leur mal.
Si les solutions contre le mal de dos sont nombreuses sur le lieu de travail (exosquelette passif, sièges ergonomiques, etc.), il est essentiel de prendre en compte l’importance de la prévention. Le coût de l’impact du mal de dos sur les entreprises est considérable, comme le montrent les chiffres présentés ci-dessus. Le préjudice, quant à lui, est non négligeable : QVCT, image de l’entreprise, RSE, bien-être des salariés, marque employeur : autant d’éléments qui, eux aussi, peuvent être affectés par le mal du siècle. Pour découvrir nos solutions, contactez Ergofrance par téléphone au 03 88 20 39 39 ou prenez rendez-vous via notre formulaire de contact en ligne.