Quelle relation y a-t-il entre douleur, productivité et bien-être au travail ?

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La relation entre le travail, la productivité et la douleur chronique est une question qui refait régulièrement surface, dans les entreprises comme dans les médias. En Europe, le coût de l’impact sociétal de la douleur chronique est estimé à 441 milliards d’euros par an (source : Businesswire). La question suscite donc une attention croissante, en France comme dans les autres pays.

La douleur chronique peut apparaître après un accident, une opération chirurgicale ou à la suite d’une maladie chronique. Ce sont ainsi plusieurs millions de personnes qui souffrent, souvent en silence, en étant affectées financièrement, socialement et psychologiquement par leur douleur.

Dans cet article, Ergofrance s’intéresse à la relation qui existe entre douleur, productivité et bien-être au travail.

 

Douleur chronique et perte de productivité

La douleur chronique dure plus de trois à six mois. Parmi les causes les plus probables d’une douleur chronique, un traumatisme entraînant une blessure telle qu’une hernie discale ou une maladie (ex. : diabète). Même lorsque l’origine est traitée et guérie, ce type de douleur peut persister dans le temps.

La douleur chronique peut également apparaître sans blessure ou maladie connue et prendre plus de temps pour guérir.

Quelles douleurs chroniques affectent la productivité ?

Tout type de douleur, à partir d’une certaine intensité, peut affecter la productivité des salariés d’une entreprise. Une étude publiée par Kawai K, Kawai AT et Wollan P s’intéresse à la manière dont certains types de douleur peuvent interférer avec les activités au quotidien. L’étude, basée sur le vécu de plus de 500 adultes souffrant de douleurs chroniques, révèle que :

  • La douleur à plusieurs niveaux du corps est plus susceptible d’entraver les activités quotidiennes. Ceci est d’autant plus vrai lorsque la douleur est ressentie sur trois zones différentes, par exemple la tête/le visage/la mâchoire ou le cou/le dos ou l’abdomen/le bassin/les organes génitaux ou le bras/la (les) jambe(s).
  • Les patients souffrant de douleurs neuropathiques avaient également plus de difficultés à accomplir leurs activités quotidiennes.
  • Un tiers des patients souffrant de douleurs chroniques sont également atteints par la dépression, dont la douleur est la cause. Ce phénomène peut avoir un impact sur leur productivité.
  • La plupart des patients s’efforcent de venir au travail, mais leur performance est réduite malgré leurs efforts de présence.
  • En moyenne, la productivité au travail est diminuée d’environ 2,4 heures par semaine pour les adultes souffrant de douleurs articulaires, contre 9,8 heures par semaine pour les adultes souffrant de douleurs chroniques sur plusieurs zones du corps.

 

Comment la douleur peut-elle affecter le travail ?

L’impact de la douleur chronique peut modifier les habitudes et les capacités de travail d’un individu. En outre, certains types de douleurs sont directement liés au lieu de travail. Le site Ameli.fr révèle que 30% des arrêts de travail sont causés par un TMS.

Les douleurs musculosquelettiques touchent les muscles, les nerfs, les ligaments et les tendons. Les travailleurs du secteur industriel dont l’activité professionnelle implique de soulever des charges lourdes, de tendre la tête, de pousser et de tirer, sont plus exposés aux TMS. Dans le secteur agroalimentaire, les salariés chargés de l’emballage des viandes, les ouvriers des chaînes de montage et les ouvriers de la construction sont particulièrement exposés aux lésions musculosquelettiques et aux douleurs chroniques.

Cependant, les emplois de bureau exposent également les travailleurs à un risque élevé de douleurs musculosquelettiques. Au bureau, les douleurs résultent de postures contraignantes, de longues heures passées en position assise et de la répétition de la même tâche.

Parmi les TMS liés à l’activité professionnelle, notons les suivants :

  • Maux de tête dus à une tension au niveau des cervicales ou de la base de la tête
  • Maux de tête dus à la fatigue oculaire
  • Syndrome du canal carpien
  • Tendinites
  • Lésions de la coiffe des rotateurs (provoquant des douleurs dans l’épaule)
  • Épicondylite (douleur au coude)
  • Doigt de gâchette
  • Entorses musculaires et lésions lombaires

 

Prévenir la douleur chronique, c’est aménager l’espace de travail pour assurer le bien-être des salariés. Les conseillers Ergofrance proposent un audit et des conseils sur mesure pour optimiser l’espace de travail de chacun. Contactez Ergofrance pour prendre rendez-vous, au 03 88 20 39 39 ou via notre formulaire de contact.

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