Tour d’horizon des risques professionnels dans l’industrie automobile
Poids économique considérable, l’industrie automobile est l’un des secteurs les plus dynamiques qui soient. Elle comprend de nombreux domaines allant de l’usinage du moteur aux pièces d’habillage des véhicules. En raison de la cadence de production à laquelle les ouvriers de l’industrie automobile font face, les risques professionnels sont multipliés dans ce secteur d’activité. Les troubles musculosquelettiques, mais aussi les chutes ou les intoxications respiratoires font partie des dangers encourus par les travailleurs de l’industrie automobile. Quels sont ces dangers ? Quelles sont les solutions pour limiter les risques ? Ensemble, parcourons les différents risques professionnels liés à l’industrie automobile.
Travailler dans l’industrie automobile, quels risques ?
Le secteur industriel automobile est un domaine très vaste, duquel émanent des véhicules de types différents et variés. Ainsi, bien évidemment, une voiture de tourisme ne sera pas construite avec les mêmes pièces qu’un camion ou un autobus par exemple. Ceci implique des lignes de montage spécialisées ainsi qu’une organisation de travail rigoureuse, adaptée aux process et aux objectifs à réaliser. Les risques sont, eux aussi, spécifiques aux différents postes exercés dans ce domaine. On peut notamment retrouver :
- Les risques physiques et chimiques
- Les risques psychologiques
Les risques physiques et chimiques liés au secteur automobile
Ces risques comprennent un ensemble de dangers induits par l’entourage direct du travailleur. En fonderie, par exemple, pour confectionner les différentes pièces motrices, les risques de brûlures sont élevés. Les projections de métal sont également fréquentes et des blessures aux mains et aux yeux sont souvent répertoriées.
Le secteur de l’usinage est également impacté par de nombreux risques. En effet, la fabrication des pièces détachées, allant de la transmission aux engrenages, peut entraîner des coupures, des accidents de presses ou des soulèvements de poussières pouvant impacter certains endroits du corps. Les huiles de coupe forment, elles aussi, un risque chimique important dans ce secteur, pouvant engendrer des réactions allergiques cutanées.
La phase de traitement de surface est également un poste à risques. Le traitement de surface, qu’il soit effectué par électrolyse ou chimique, requiert une manipulation de produits corrosifs et toxiques. Ces composants peuvent occasionner des lésions cutanées, des problèmes respiratoires ou encore des allergies. L’emboutissage de tôle et le forgeage vont, quant à eux, exposer les ouvriers à de nombreux risques de blessures, coupures, lacérations, écrasements et autres brûlures.
Enfin, la chaîne de montage implique, de la part des travailleurs, des mouvements répétitifs, occasionnant son lot de TMS (troubles musculosquelettiques), de tendinites et affections des vaisseaux sanguins des jambes. Les robots présents sur les chaînes de montage sont également un danger pour les salariés, les risques de collision étant élevés.
Les risques psychologiques
Si les risques physiques sont importants dans l’industrie automobile, les risques psychologiques ne doivent pas être négligés. Ces dernières années, de plus en plus de cas de stress ont été recensés dans de nombreux corps de métiers. Parmi les problèmes enregistrés, les troubles physiques associés au stress dont les TMS, les problèmes gastriques et intestinaux ainsi que des troubles liés à la santé mentale comme les états dépressifs et d’anxiété.
Quelles mesures sont mises en place contre les risques dans le secteur automobile ?
Pour contrer et limiter le nombre d’accidents et les risques auxquels les employés du secteur automobile sont exposés, des mesures sont mises en place et les structures sont aménagées.
Parmi les solutions les plus courantes, la ventilation du lieu de travail. Acteur majeur du renouvellement de l’air ambiant, l’aération permet d’évacuer les vapeurs toxiques potentiellement nuisibles aux travailleurs. Des extracteurs d’air permettent d’évacuer les vapeurs toxiques ou dangereuses vers l’extérieur des ateliers. Ces systèmes de ventilation sont entretenus régulièrement et l’exposition des individus est limitée à 8 heures par jour, conformément à la VLE (valeur limite d’exposition).
Les mesures liées à l’utilisation de machines adaptées est également prise en compte. Toutes les machines doivent aujourd’hui être équipées de dispositifs d’alerte permettant de réduire au maximum les risques de coupures, d’écrasement ou tout autre risque pour le salarié. Parmi ces dispositifs :
- Les boutons d’arrêts d’urgence qui permettent l’arrêt automatique des machines en cas d’accident
- Des interrupteurs de sécurité
- Des barrières immatérielles à détecteur de mouvement, capables de couper l’alimentation de la machine utilisée par un opérateur en cas d’incident
Une installation électrique conforme est également impérative dans les entreprises équipées de machines lourdes afin de minimiser les risques liés aux étincelles survenant sur des machines défectueuses.
Une bonne tenue des locaux est également essentielle pour diminuer les risques au maximum autour des machines. Des revêtements antidérapants (tapis antifatigue, caillebotis…) minimisent les risques de chutes. En outre, des allées de circulation sont délimitées afin de permettre aux salariés de facilement identifier les zones sécurisées et les zones à risques.
Le port d’un équipement de protection doit également être imposé dans l’industrie automobile. Ainsi chaque salarié, selon sa fonction et son poste de travail, doit pouvoir bénéficier d’un casque, d’un masque et de bouchons d’oreilles en cas de bruits intenses. D’autre part, une surveillance médicale doit être assurée régulièrement dans les équipes.
Pour lutter contre le stress, les entreprises mettent en place des sessions de formation permettant de détecter rapidement les premiers signes d’alerte et de prendre les individus concernés en charge.
Si l’industrie automobile coïncide avec un environnement de travail à risque, de nombreuses mesures peuvent être mises en place pour réduire les risques liés aux machines, à l’inattention ou au stress. Les employeurs soucieux de la santé physique et mentale de leurs salariés s’appliquent à proposer, à leurs employés, des conditions de travail optimales.
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